Don Wellman
Don Wellman est bien connu comme auteur-compositeur-interprète dans tout le secteur est de la Basse-Côte-Nord. Originaire de Vieux-Fort, Don a pêché et fait des petits boulots pour gagner sa vie. Aujourd'hui semi-retraité, il peut consacrer plus de temps à la musique. Il a appris à jouer de l'accordéon lorsqu'il était jeune garçon, et de la guitare lorsqu'il était jeune adulte.
Résidant à Bradore Bay, Don aime composer des chansons sur des personnes qui lui sont chères. « Turpentine », par exemple, commémore sa grand-mère, Caroline « Carrie » (Fequet) Buckle. Elle était une sage-femme locale qui a mis au monde un nombre réputé de 500 bébés, dont Don. Elle était également une guérisseuse traditionnelle.
Les services médicaux étant limités et intermittents, les habitants de la Basse-Côte-Nord ont toujours dû se fier aux remèdes maison. Aujourd'hui, il existe des cliniques — dotées d'infirmières — dans des communautés comme Rivière-Saint-Paul, ainsi qu'un hôpital à Lourdes-de-Blanc-Sablon.
« Joe Ben's Song » rend hommage au père de Don, Joseph Ben Wellman, un trappeur local légendaire.
Les liveyeres, ou colons blancs permanents, de la Basse-Côte-Nord ont commencé à piéger les animaux à fourrure au milieu du XIXe siècle, suivant l'exemple des Montagnais, ou Innus, voisins, et sans doute avec leur aide. Ils effectuaient de longues randonnées vers l'intérieur des terres pour atteindre leurs territoires de piégeage, se déplaçant généralement en canoë et en raquettes. Ils transportaient des aliments de base, comme de la farine, de la poudre à pâte, du sel, du sucre, du saindoux, de la mélasse et du thé. Ils logeaient dans des tentes ou des cabanes en rondins.
À la fin du XIXe siècle, les habitants de presque tous les petits villages de la côte s'étaient mis au piégeage pour compléter leurs revenus de la pêche à la morue. Ils vendaient leurs fourrures, notamment le castor, le renard, la martre, le vison, le rat musqué, la loutre et le lapin, à des entreprises comme la Compagnie de la Baie d'Hudson ou à des acheteurs de fourrures indépendants qui voyageaient le long de la côte.
Bien que le prix des fourrures ait chuté au cours des dernières années, certains résidents de Rivière-Saint-Paul continuent de pratiquer le piégeage à petite échelle.